Découvrir le Street-Art à Saint-Quentin

Découvrir le Street-Art à Saint-Quentin

Nous avons parfois une mauvaise image du street-art. Derrière ce nom, l’imaginaire collectif nous laisse souvent aller vers des horizons sombres : dégradations de biens publiques, tags injurieux, et mêmes salaces. Toutefois, réduire le street-art à cette définition de gribouillis malpropre, ce ne serai pas rendre justice à cette forme d’expression, à cet art. Car de ce que certains considèrent ni plus ni moins comme une forme sauvage « d’urbanisme poubelle », d’autres, les Street-artistes en ont fait plus qu’un simple mode d’expression. A la veille du festival « Ceci n’est pas un Tag » du 25 Septembre 2019, je vous en dis un peu plus sur cet univers qui s’empare des murs de Saint-Quentin.

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Qu’est ce que le street-art ?

Un peu d’histoire de l’art

Le street-art, ce n’est pas seulement des dessins grivois, ou même injurieux. Le street-art, a pour moi aujourd’hui, sa place dans le monde des arts, et d’ailleurs, il lui fait même souvent des clins d’œil. Si l’on devait mettre une date sur les débuts du street-art, beaucoup donnerai je pense, les années 80, comme berceau antique de cette forme d’expression. Ce n’est pas loin de la vérité : c’est dans les années 70, dans les couloirs du métro new-yorkais que né le street-art. D’abord des graffitis représentant ce qui ne sont que des signatures immenses, il se diversifiera avec le temps. Collages, mosaïques, pochoirs, stickers…  Pour atteindre l’ampleur qu’on lui connait aujourd’hui. Le but, est de montrer son art au plus grand nombre, rapidement et la plupart du temps de manière éphémère.

Le Street-art, légal, illégal ?

En réalité, le street-art « sauvage », celui qui prend place sur des supports non autorisés, ou diffusant des messages malfaisants et/ou malfamés sont sévèrement réprimandés en France. Si le côté illégal attire nombre d’artistes en réalité, comme étant un moyen d’expression en « dehors des normes »., il faut prendre bien attention à ce que l’on fait… Car, lorsqu’ils ne sont pas autorisés, ils sont considérés comme « Nuisances, et destructeurs de la propriété d’autrui. ». Les amendes vont de 1.500, à 30.000 €. Dans certains, des peines d’emprisonnements sont mêmes imaginables, et ce pour une durée allant jusque deux ans. Le mieux, reste donc de demander les autorisations des propriétaires. Ils y en a même, qui recherchent des street-artiste, afin d’habiller leurs clôtures ou façades.

Où voir des œuvres de street-art à Saint-Quentin ?

Cache-cache avec les dessins

Ce sont souvent dans des quartiers en périphérie des villes qu’il est possible d’admirer des œuvres de street-art. Plus ou moins importantes, délivrants parfois des messages forts, dans un minimum d’espace. C’est un moyen d’expression qui vient de la masse populaire des Etats-Unis. Et par extension s’est propagé à la masse populaire du reste du monde. Toutefois il est vrai que le street-art se revendique urbain par nature, et aujourd’hui il envahit de plus en plus les centres-villes. A l’instar de Romain Dorez, que j’avais eu la chance de rencontrer il y a un peu plus d’un an (vous pouvez retrouver l’article ici !). Les collages, et les pochoirs sont les moyens d’expressions que l’on croise le plus souvent, parfois sans même leur prêter une grande attention. Une raison de se promener en gardant les yeux bien ouverts !

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Et à Saint-Quentin, où trouver du Street-art ?

La ville est plutôt bien pourvue en œuvres, et pour cause. Non contente d’abriter quelques artistes comme Paul Fayt, ou encore RimK (à ne pas confondre avec le rappeur.). Saint-Quentin organise pour la cinquième année consécutive du 25 au 29 septembre 2019, le festival Ceci n’est pas un Tag. Le but ? Habiller des façades, des friches, ou des boutiques abandonnées afin de redonner des couleurs à la ville. Ainsi, la ville des pastels, entre de cette manière dans un nouveau siècle d’art, assez différent, mais tout aussi enjolivant. Alors, laissez vous porter d’abord en haut de la rue d’Isle, au niveau de l’ancienne Quincaillerie Jaillant. FreakstheFab s’en était occupé il y a quelques années. Un peu plus bas, vous pourrez admirer dans la rue des Corbeaux, le collage de Mademoiselle MauriCe. Finalement prenez cette rue, puis remonté en direction de la rue des Plates Pierres. Sur le parking, c’est une œuvre de Kaldéa qui vous tend les bras. Et un peu plus loin, derrière Monoprix, ou plutôt Les Nouvelles Galeries, c’est une jolie façade féminine qui vous attendra.

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Flâner dans les Street, à la recherche d’art

Mais au fond, le street-art c’est aussi l’art de flâner, ou en tout cas de se balader un peu comme dans une chasse au trésor. Ainsi, à Saint-Quentin aussi vous pouvez trouver des œuvres un peu partout. Aussi du côté du Faubourg d’Isle notamment, et aux alentours de la Place de la Liberté vous pourrez en voir pléthore. C’est principalement là que je me suis concentré pour vous rapporter quelques clichés.

Alors maintenant, à vous de me surprendre, n’hésitez pas à partager vos images sur Instagram par exemple en me taguant sur vos images !

Ceux, que je préfère sont, sur le Boulevard Victor Hugo, le Renard de Malpegados. Il y a également le magnifique Martin Pêcheur, de Mehsos, situé quant à lui dans la rue Alexandre Ribot.

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Le mot de la fin

Alors, j’espère vous avoir appris quelques petites choses à propos de cette discipline, qu’est le Street-art. Entre art toléré, et art réprimé. Le street-art est en fait un moyen d’exprimer ses idées et de les exposer aux yeux de tous. J’aime beaucoup me balader et découvrir ici ou là, les traces d’un artiste. On finit par ailleurs souvent, par les reconnaître rien qu’au style d’un trait, ou aux couleurs utilisées. C’est le cas par exemple avec les pochoirs de Paul, si vous vous promenez dans Saint-Quentin. Enfin, c’est aussi une manière de montrer que la ville est en vie. Et que rien ne semble figer autour de nous. Il y a encore un peu d’humanité entre tout ces murs de bétons. Les couleurs et l’imagination des street-artiste, nous le rappelle sans arrêt.

Et si ça vous a plu, n’hésiter pas à partager cet article sur vos réseaux sociaux !

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Alex, 30 ans. Rêveur à temps plein, poète entre les cases.

2 thoughts on “Découvrir le Street-Art à Saint-Quentin

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