Des papillons dans un musée

Des papillons dans un musée

Bienvenue au musée des Papillons. 

Voilà un secret que je vais vous faire, et qui pourtant n’en est pas un. Saint-Quentin, est une ville pleine de surprise pour qui sait ouvrir les yeux, mais surtout pour qui sait s’y renseigner. Non content de posséder une réserve naturelle, à deux pas du coeur de sa cité, une basilique à double transept, des témoignages de l’Art-Déco, allant de la gare jusqu’à la Poste. Saint-Quentin abrite aussi la plus grande collection de Papillons européennes. 

Et, quand je vous dis plus grande collection, je ne parle pas d’un millier, de deux mille, ou même de dix… Non, non… Ce sont 600.000 spécimens qui sont estimés. Six-cent ! Evidemment, tous ne sont pas exposés, et pour cause. Si la collection s’enrichit régulièrement de nouveaux insectes, le coeur de la collection, est daté lui de près d’un siècle. Mais déjà, il est temps de commencer l’histoire et de rentrer dans le vif du sujet ! 

Le Musée oublié

C’est en flânant dans les rues, que m’est venue l’idée de vous parler du Musée des Papillons. Un peu comme tous les Saint-Quentinois, c’est un lieu que je connais depuis tout petit, et pour lequel j’attache une affection particulière. J’y ai fais un stage, une semaine, de découverte en entreprise à une époque ou je me serai bien vu, devenir conservateur ou travailler en tout cas en relation avec la muséologie. 

Alors, je m’y suis pris au jeu. Armé de mon appareil photo fraîchement acquis (ne soyez pas trop dur sur la qualité de mes clichés…), j’ai franchis les portes de l’espace Saint-Jacques, et montant à l’étage je n’ai pu que de suite, reconnaître l’odeur typique du musée. Une odeur, mêlant l’ancien, le mystère, et évoquant étrangement ces « cabinets de curiosités » si typique de la fin du XIXe, et début XXe. 

Alors, c’est un peu ce musée oublié qui apparaît tout à coup. Oublié ? Non, pas tant que ça en réalité, puisqu’il sort tout juste de quasiment, trois années de travaux, et de rénovation. Alors, si vous connaissiez « l’ancienne version », c’est peut être le bon moment pour le redécouvrir, et faire revivre ce bout de patrimoine… 

Une collection centenaire

Mais comment, en vient on à posséder une telle collection ? Eh bien, tout commence à partir d’un don. Et même, plus qu’un don, c’est du fait d’un lègue à vrai dire que tout a commencé. Jules Passet était issu d’une famille, ayant fait fortune dans le textile. Une industrie dont Saint-Quentin était particulièrement forte à l’époque. Mais, loin des métiers à tisser, M. Passet, avait une autre passion, d’autres aspirations. 

Si beaucoup, s’accordent à dire qu’il ne « chassa » que peu les insectes, c’est au travers de comptoir d’histoires naturelles, courant à l’époque, de chasseurs privés et d’autres intermédiaires qu’il construisit petit à petit, son empire entomologique. Comprenez, « science des insectes ». Car si les papillons constituent le fond de la collection, et sont les spécimens que l’on remarque le plus, ce sont en réalité bien d’autres surprises de cet univers si petit, (quoi que tout est relatif vous comprendrez…), à côté du notre qui vous attendent. 

S’inscrivant ainsi, entre le cabinet de curiosité d’antan, et l’espace naturaliste actuel, appuyé par les nouvelles technologies, et le côté ludique de l’espace, des collections plus modestes mais toutes aussi intéressantes sont venus au fil du temps se greffer, et ont permis à la collection d’atteindre cette richesse phénoménale. 

Voyage dans le monde, voyage au pays des insectes

Alors, la magie opère. Dans ce lieu clair, où par endroit, l’on admire encore des morceaux de l’ancienne église Saint-Jacques, nous voici plongé alors dans l’univers des papillons. Des couleurs qui frappent votre rétine, et la douceur de l’aménagement moderne qui vous permettent de mieux comprendre cet infini petit. Pleins d’attentions, qui entre autre, vous permettront de vous initier, et surtout de tomber amoureux de ces chères bêtes à bon dieu. 

De chez nous, ou de bien plus loin. C’est aussi tout le principe du musée, que de vous faire découvrir parmi les quelques milliers de spécimens exposés, toute la variété de nos amis papillons. Du plus grand papillons du monde, au plus coloré. Des plus originaux, jusqu’à comprendre le fonctionnement d’une ruche et sa hiérarchie bien ficelée. Le musée des papillons ne saurait être autre chose, qu’un ravissement pour petits et grands. 

Au travers de ces cinq espaces, nul doute que vous trouverez votre bonheur. Lors de ma visite, deux enfants étaient présents. C’est bon que de voir l’émerveillement de petits face à la beauté de la nature, même figée dans le temps. 

Le mot de la fin

Mais au fond, c’est ce que doit être un musée non ? Un avant goût figé, qui vous permet d’approfondir vos connaissances avant d’aller les exploiter sur le terrain ! Alors passionnés par les insectes, ou au contraire, effrayés par ces derniers, je ne sais que trop vous conseiller d’aller y faire un tour. Mieux comprendre, pour mieux appréhender, mieux voir, et toujours apprendre. Ce ne sont pas que de jolis mots, mais l’occasion de donner un peu plus de vie, à notre Musée Oublié 😉 

Le musée est ouvert du Mardi au Dimanche, de 14h à 18h, et les mercredis et samedis matin de 10h30 à 12h30.
Tarif : 3€ pour les adultes, 2€ pour les enfants de – de 16 ans, et gratuit pour les moins de 3 ans. Plus de renseignement, sur le site de l’Office de Tourisme de Saint-Quentin

Alex, 30 ans. Rêveur à temps plein, poète entre les cases.

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