Cuisiner des plantes sauvages, dans le Jardin d’Hélène

Cuisiner des plantes sauvages, dans le Jardin d’Hélène

Voilà maintenant une dizaine d’année qu’Hélène a créé son jardin à Proisy, en Thiérache, dans les Hauts-de-France. Ce sont des suites de complications de santé de ses enfants, qu’Hélène, infirmière de son état, décide finalement d’opter pour des solutions parallèles. La médecine naturelle, la consommation de produit bio est à l’époque, encore vu un peu comme une folie bohème, inefficace. C’était sans compter sur la détermination d’Hélène, et les résultats qu’elle en tirera que cette dernière persiste et signe. Aujourd’hui les stages de cuisine, d’aromathérapie, de confections de pains anciens et de tisanes attirent beaucoup de monde, et pour cause. Je vous emmène avec moi le temps d’un stage de cuisine à base de plantes sauvages, à la découverte des bienfaits de la nature.

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Le Jardin d’Hélène

Comme je le disais plus haut, cela fait maintenant une dizaine d’année, que les jardins existent. D’abord, résultat d’une expérience en famille : se retrouver, se poser, pouvoir créer un univers ensemble. C’est dans l’ancienne gare de Proisy, et notamment dans l’ancienne halle marchande, que les stages prennent places. C’est au fil du temps, et d’acquisition de terrains, un brin par hasard, que le jardin s’étend petit à petit et se développe.

Ainsi, c’est plein d’étoiles dans les yeux, avec une passion comme on en trouve peu qu’Hélène nous raconte son parcours. D’infirmière encore il y a peu de temps, à presque magicienne aujourd’hui avec les plantes et son jardin. Un mode de vie, qu’elle transmet au travers des différents stages, formations, et initiations qu’elle propose. Et ils viennent de loin les gens, pour profiter des connaissances incroyables, qu’Hélène fait pousser dans son jardin. Ainsi en ce samedi matin, des gens de Château-Thierry, de Reims, Chalons, mais aussi Orléans et même Arlon en Belgique sont venus assister au stage.

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L’accueil au Jardin

Alors, c’est avec un petit déjeuner, préparer avec le plus grand soin, qu’Hélène nous accueille. Sur la table, diverses variétés de pains, fabriqués sur place évidemment avec des recettes adaptées, rééditées… Alors, la matinée commence tout doucement. Et chacun se présente, ce qu’il fait dans la vie, d’où il vient, et pourquoi pas où il va même. Ainsi, une étudiante en pharmacie, des personnes à la retraite, un jardinier du jardin des plantes d’Amiens… Les horizons sont différents, mais ne rendent le stage que plus constructifs, chacun apportant à sa manière, sa pierre à l’édifice.

Par la suite, Hélène nous dévoile le programme de la journée. Donc, nous commencerons ainsi en cuisine, avec les plantes que cette dernière est allée cueillir le matin même. Puis, nous enchainerons avec le repas, confectionnés par chacun. Enfin l’après-midi, une balade dans la campagne autour du jardin, nous permettra de repérer les plantes utilisées, les subtilités à savoir et profiterons des belles connaissances et expériences d’Hélène.

Cuisiner des plantes sauvages

C’est avec la remise d’un cahier de recettes élaborées par Hélène que le stage commence. On se répartis en groupe, de deux, ou trois personnes selon la complexité de la recette. Puis l’on se lance, échangeant au passage avec les personnes présentes. L’ambiance est très bon enfant. On rigole, quelques plaisanteries se font entendre. Pourtant, il règne également une véritable application de la part du groupe. Effectivement, tout le monde est impliqué, et lorsqu’un besoin d’aide se fait ressentir, c’est naturellement qu’Hélène apparait, avec les bons gestes pour se sortir du pétrin. Enfin, l’on goûte, l’on touille, on fait avec les mains. Toucher, c’est savoir, c’est apprendre. C’est une notion qu’Hélène mettra particulièrement en exergue, avec l’odorat, et le goût bien évidemment.

A noter, que l’on ne cuisinera qu’avec des produits bio, une évidence qui mérite toutefois d’être soulignée. Enfin, à l’avance Hélène prend soin de demander les sensibilités allergiques de chacun, afin de rendre le stage de cuisine accessible à tous. C’est aussi qu’avec près de deux cent recettes en stock, elle peut facilement contourner une allergie, une intolérance, et vous apprendre à mieux vous sustenter, avec ces produits naturels. A noter que la cuisine que l’on préparera est 100% végétarienne, pas de viande au menu. Uniquement du fromage et des œufs seront utilisés ce samedi matin.

Déjeuner dans la halle marchande au cœur du Jardin

Enfin arrive le moment attendu par beaucoup. Après quasiment deux heures de préparation, pour réaliser les onze recettes qui nous sont présentées, le temps est venu de dévorer ces réalisations. Nul doute que je prendrai plaisir à les refaire ! Et je n’aurai finalement qu’à m’évader un peu de mon quotidien citadin pour partir à la cueillette des quelques plantes nécessaires. Une fois encore, on échange beaucoup. La cuisson est-elle suffisante ? Quel bienfait peut-on tirer de cette plante, de ce plat ? Autant d’interrogations soulevées, qui trouveront leur réponse durant de la dégustation.

A titre d’exemple je citerai le cake martien, avec les feuilles de lamier blanc, et la bonne poignée de feuilles d’orties. Idéal pour vous remettre en forme, et faire le plein d’énergie ! Mais je vous parlerai aussi du pesto de soucis, un régal que je me suis fait avec notamment les toasts de consoude : très simple à faire et d’une efficacité réelle. Enfin mention spéciale pour un coup de cœur : la quiche aux cynorhodons. Les cynorhodons, sont les fruits des rosiers anciens, et sont idéals notamment pour nettoyer l’organisme et le système digestif.

Se balader autour du Jardin

Enfin, après avoir pris une bonne tisane revigorante, et pu apprécier les délices de quelques astuces pour la reconduite des recettes. Il est maintenant temps d’enfiler nos manteaux, et de partir à la découverte de la campagne environnante. C’est avec cette même étincelle qu’Hélène nous diffuse sont savoir, pareil au parfum des quelques fleurs qui subsistent à cette période de l’année. Nous rencontrerons alors les feuilles de consoude utilisées pour les toasts. Les fameux cynorhodons, dans la quiche que j’ai tant aimée. Nous apprendrons également à reconnaître les plantes toxiques, telle la digitale, ou encore, ces cousines de la carotte sauvages, qu’il serait bien facile de cueillir par inadvertance.

Enfin ce qui m’a plu également, c’est qu’Hélène nuance ses propos. Le but, n’est pas de ne manger que des plantes sauvages. Mais de savoir, de reconnaitre leur bienfait et de savoir quand, comment et dans quelle proportion s’en servir. Effectivement, il n’y a rien de magique là-dedans, et il est important de faire attention à la « chimie » de son corps. Une belle journée, qui s’achèvera comme elle a commencé, par un beau moment de partage. Une dernière tasse de tisane, chacun fait part de son ressenti. Finalement, ce n’est qu’un au revoir. Si la plupart sont déjà venus, aucun doute qu’ils reviendront une fois prochaine !

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Le mot de la fin

Ce fut une excellente journée, passée en la compagnie des autres stagiaires. Ce soir-là, je me souviens m’être couché, et avoir ressassé en moi beaucoup des pensées, des mots, et des échanges que j’ai pu avoir dans la journée. Tout le monde a été absolument charmant. Depuis Hélène, dont la douceur, n’est pas à prouver, jusqu’au participant, dont j’ai pu autant apprendre finalement qu’avec le stage dans le jardin. Enfin, si vous cherchez à vous initier, ou à vous perfectionner, vous trouverez ici ce dont vous aurez besoin, chaque stage s’adaptant finalement au niveau de chaque participant. Pour ma part, c’était la deuxième fois que j’avais l’occasion de visiter ce Jardin, mais cette fois de manière plus immersive. Qui plus est, la première fois, je n’avais pas trouvé que la douceur de la nature caché dans son jardin. Mais cela, c’est une autre histoire… !

Enfin, pour la pratique, comptez 75€ par personne pour un stage Cuisine et plantes sauvages. Le stage commence à 9h30 le matin, et s’achève aux alentours de 16h30, 17h, le soir.
Sachez que vous pouvez retrouver toutes les informations, concernant les dates des stages, ainsi que leur contenu, sur le site internet des Jardins d’Hélène.

Enfin, si l’article vous a plu, n’hésitez pas à commenter, et à la partager sur vos réseaux sociaux !

Alex, 30 ans. Rêveur à temps plein, poète entre les cases.

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